Des lions menés par des ânes
Essai sur le crash économique (à venir mais très évitable) de l'Euroland en général et de la France en particulier
Résumé
" Un diagnostique pertinent et percutant de la rigidité cadavérique qui gagne une Europe trop engagée et réglementée à l'excès. " Milton Friedman, prix Nobel d'économie.
La France ne va pas bien et nous sommes probablement entrés dans une phase de déclin.
Charles Gave explique la situation avec clarté et humour. Les lions ce sont les Français et leurs entrepreneurs, les ânes les fonctionnaires et... une bonne partie de la classe politique. Car sur le Vieux Continent, les politiques économiques, monétaires et sociales entravent toutes les libertés, elles freinent la croissance, condition sine qua non du progrès. Les seuls gagnants de cette dérive perpétuelle ont été l'Etat et ses technocrates, pas les emplois ni les profits.
Depuis la chute du mur de Berlin, nos élites ont passé leur temps à chercher des solutions à des problèmes qui n'existaient plus et fait de leur mieux pour éviter les vrais défis que la France aura à affronter dans les années à venir. Ce manque de direction, de vision et de réalisme s'est traduit par un mépris des règles économiques de base et par la construction d'un projet politique dont le coût est incompatible avec la réalité.
À force d'empêcher l'Europe de fonctionner comme un marché libre, la démocratie elle-même devient menacée. Un pamphlet rigoureux et limpide, après lequel il est impossible de ne pas avoir compris et assimilé les bases de l'économie.
Au sommaire
- Le constat
- Une étrange perte de vitesse, ou la France dans un trou d'air
- Victimes à plaindre : ceux qui cherchent un emploi
- Victimes qui ne devraient pas se plaindre : ceux qui ont un emploi
- Victimes qui le méritent bien : ceux qui donnent du travail
- Victimes qu'il est difficile de plaindre
- Résumé des épisodes précédents
- La recherche du criminel, ou " élémentaire, mon cher
watson "
- Retour aux trois ordres de l'Ancien Régime
- (un peu littéraire) Où réapparaissent deux personnages balzaciens, le rentier et l'usurier
- L'équilibre instable entre rentier et entrepreneur : l'exemple des États-Unis
- Le hara-kiri japonais, ou comment un banquier central conduit en dix ans la deuxième puissance économique du monde à la ruine
- Le crime, ou comment la Bundesbank a fait le nécessaire pour que la réunification allemande échoue
- Quand les légistes ont un projet, ou des fonctionnaires que le monde entier nous envie
- Le suicide japonais (suite), ou comment un tuteur ruine ceux qui sont sous son contrôle
- L'inéluctable écroulement de la zone euro
- Conclusion : réflexion sur la sainteté
L'auteur - Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s'est fait connaître avec un essai pamphlétaire en 2001 : Des lions menés par des ânes (Robert Laffont) où il dénonçait l'euro. Son dernier ouvrage : L'Etat est mort, vive l'état (François Bourin) prévoyait la chute de la Grèce et de l'Espagne.
Il est le fondateur et président de Gavekal research (www.gavekal.com) et le fondateur de l'Institut des Libertés (www.institutdeslibertes.org)
Autres livres de Charles Gave
Sommaire
Commençons par une anecdote: début 1983, au moment où existaient en France le contrôle des changes, des prix, des salaires, du crédit et où les banques venaient d'être nationalisées, l'auteur avait écrit une série d'articles soulignant que les réserves de change de la Banque de France fondaient comme neige au soleil, que les États-Unis suivaient une politique monétaire très restrictive et la France une politique laxiste, et donc que le franc allait sauter. Ce qu'il fit en mai de la même année.Convoqué à l'Élysée pour explications – Cassandre est une mauvaise citoyenne – et reçu par un des éminents conseillers économiques du Président, il développa ses jolis graphiques et ses raisonnements imparables.L'important personnage écouta fort poliment, ne prit aucune note et conclut la réunion en déclarant:– Mais enfin, monsieur, si quelqu'un y comprenait quelque chose, nous le saurions.C'est en pensant à ce profond génie, vingt ans plus tard, que l'auteur a pris la décision d'écrire cet ouvrage.Certes, nul ne peut prévoir l'avenir (ce qui rend la vie intéressante), et les économistes qui prétendent le contraire se couvrent de ridicule avec une belle régularité. Si cela était possible, l'ex-Union soviétique serait la principale puissance mondiale puisqu'elle était fondée sur le "socialisme scientifique" – qui n'est rien d'autre que cette croyance. La dernière fois que nous avons regardé vers l'est, il nous est apparu que ce socialisme n'avait guère d'avenir. (Il n'en avait jamais eu et ça, c'était facile à prévoir.)Cela condamne-t-il à l'insignifiance l'économie et les économistes, comme le pensait notre homme de l'Élysée qui, parce qu'il n'avait rien compris alors qu'il avait toujours été premier à l'école, en concluait que rien n'était compréhensible?Absolument pas, car incapacité de prévoir ne signifie pas incapacité de comprendre...Contrairement à ce que pensent beaucoup d'économistes, l'économie n'est pas une branche des mathématiques, encore moins de la psychologie ou, comme le pensent bien des observateurs neutres, de l'astrologie.C'est tout simplement le dernier avatar de la logique, branche de la philosophie, que nous avons hérité de nos ancêtres grecs.L'économie n'est rien d'autre qu'une application de la logique aux activités purement humaines de création, de distribution et de transfert de la richesse entre générations.Or que nous enseigne la bonne vieille logique aristotélicienne?La logique nous enseigne qu'il existe des causes et des conséquences.Par exemple, que celui qui fume trois paquets de cigarettes par jour réduit la durée de sa vie de vingt ans – en moyenne. Certes, nous connaissons tous des fumeurs qui sont morts centenaires, mais la réduction de l'espérance de vie du fumeur reste néanmoins une vérité statistique.Le lien entre la cause – l'acte de fumer – et la conséquence – la probabilité d'un décès prématuré – a été établi de façon scientifiquement incontestable, pour tout le monde, sauf pour les industries du tabac, bien entendu.Après plus de deux cents ans d'observations, d'expérimentations, de comparaisons, il est tout à fait possible aujourd'hui d'identifier un certain nombre de "binômes économiques" – causes, conséquences –, qui ne devraient même plus être discutés, tant la masse statistique prouvant le sens de la relation est écrasante.Et pourtant, de nombreux politiciens, commentateurs, intellectuels, dignes compagnons de notre homme de 1983, continuent de soutenir que la Terre est plate et qu'il existe une biologie soviétique c'est-à-dire qu'ils refusent, à partir d'a priori idéologiques ou culturels, la réalité incontournable des faits.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Robert Laffont |
Auteur(s) | Charles Gave |
Parution | 06/03/2003 |
Nb. de pages | 196 |
Format | 15 x 24 |
Couverture | Broché |
Poids | 330g |
Intérieur | Noir et Blanc |
EAN13 | 9782221099100 |
ISBN13 | 978-2-221-09910-0 |
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