Conjonction d'insubordination
Viguié Christian
Résumé
INTRODUCTION DE OLIVIER ROUGERIE
Christian,
Ce ne sera pas une préface. Absolument pas. Simplement l'envie de te dire amicalement mon ressenti de lecteur face à tes poèmes. Au premier abord, ce qui m'a attiré dès ton premier manuscrit : principalement une forme. Une écriture resserrée, profonde, mais sans fioritures, sans apprêts : « Après tout / les mots ne devraient être que cela / des pierres et un oiseau / qui traversent un soleil ». C'est pour de telles formulations que tu es à notre catalogue. Pour cette alliance de la « pensée » avec les choses les plus quotidiennes les plus concrètes qui t'environnent : « Pour le pré / l'écriture n'est pas une fin en soi / mais juste le rouge du coquelicot / qui déborde ». En peu de mots tout est dit ! Belle association d'une poésie dite « réflexive » mais dans un langage si étonnamment (?) simple, de cette belle simplicité que revendiquera Borges : « ... Maintenant je fais de mon mieux pour être simple, parce que je sais que les choses sont complexes ». Enfin, il y a chez toi quelque chose de « monomaniaque », pour reprendre le terme du critique et philosophe Marc Wetzel, qui n'est pas sans me déplaire ! Toute l'authenticité de ta démarche est là, dans tes interrogations incessantes. L'écriture devient nécessité par ce quelque chose de presque obsessionnel entre (re) Commencements et Limites. Mais je ne peux conclure sans évoquer tes formulations d'une grande justesse (fulgurances ?) qui emportent le lecteur que je suis. Magnifiquement, tu sais me questionner, comme avec ce court poème : « C'est peut-être dans un mot / que le jour et la nuit / finissent ? » ou « Il y a des oiseaux / qui savent se corrompre / pour être à la fois eux / et les ailes du vent ». Et c'est cela un livre !
ENTRETIEN AVEC LAURENT ALBARRACIN (EXTRAIT) :
Laurent Albarracin - Ce qui interroge très vite dans ta poésie, et qui fera donc l'objet de ma première question, pour entrer d'emblée dans le vif du sujet, c'est qu'on a l'impression d'une poésie résolument matérialiste, qui refuse tout arrière-plan métaphysique qui renverrait à du sacré ou à une quelconque transcendance. Et pourtant le réel dont tu parles est tout de suite du plus-que-réel. D'où te vient cet accès à du merveilleux, toujours dans la plus grande simplicité des choses ?
Christian Viguié - D'emblée, la question me paraît complexe car elle souligne la distorsion entre une attitude, un parti-pris et le mode d'arrivée du poème. Quelque chose semble s'être déplacé en cours de route comme si le cheminement d'un Francis Ponge, d'un Guillevic nous menait vers les territoires incandescents d'un Roberto Juarroz. À première vue, le parcours peut sembler étrange, paradoxal, voire irréconciliable. Je peux affirmer qu'il n'y a pas eu de progressive conversion de ma part, un retournement de ma pensée ou une autre façon de voir le monde. Je vis avec des questions primitives qui ont irrigué mon enfance et qui me structurent encore aujourd'hui. Je prends
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | La passe du vent |
Auteur(s) | Viguié Christian |
Parution | 15/05/2018 |
Nb. de pages | 150 |
Format | 14 x 20.5 |
Couverture | Broché |
Poids | 209g |
EAN13 | 9782845623224 |
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