Carnets secrets 1914 - 1918

Suivi de 46 lettres inédites

Abel Ferry - Collection Document

400 pages, parution le 02/11/2005

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Résumé

Le journal intime qu'Abel Ferry a tenu durant toute la durée du conflit, les Carnets secrets, révéle la face cachée de la Grande Guerre du côté français : comment les décisions ont été prises, avec quelles dissensions parfois, les opinions des uns et des autres... De Clemenceau à Joffre, de Caillaux à Maginot, les plus grands noms de l'Histoire défilent sous nos yeux en de passionnants portraits. Le livre a été publié pour la première fois en 1957 et est devenu un ouvrage de référence. Certains descendants des principaux protagonistes étant encore vivants, des coupes avaient été opérées. Nous en publions ici une version non expurgée, à laquelle sont jointes (quarante-six) lettres inédites qu'Abel Ferry écrivit à sa femme Hélène alors qu'il était au front. S'ajoute ainsi, à un document historique de première importance, un document humain exceptionnel. On y voit un homme d'abord exalté par l'enthousiasme patriotique, puis peu à peu gagné par l'inquiétude à la vue d'une partie du territoire français occupé et d'une guerre qui s'annonce longue et douloureuse.

L'auteur - Abel Ferry

Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, est nommé à l'âge de trente-trois ans secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères dans le premier gouvernement de la guerre de 1814-1918. Alors que Poincaré, le président de la République, et Viviani, le président du Conseil, sont en visite officielle en Russie, Abel Ferry est amené à prendre des décisions d'importance. Il demande ainsi à Lyautey le rapatriment immédiat de la moitié de ses troupes marocaines. Alors qu'il avait été réformé pour raisons médicales, il fait casser la décision et, le 3 août 1914, donne sa démission du Conseil des Ministres pour rejoindre son régiment à la frontière. Démission refusée : Ferry sera un ministre, puis un député soldat. Poursuivant sa mission même après son départ du gouvernement, il devient le militant obstiné d'une conduite plus énergique des opérations et du contrôle des parlementaires sur l'armée. Il est mortellement blessé par un obus et meurt le 15 septembre 1918.