Betty bulle

Betty broie du noir. Elle traine en pyjama dans une chambre d'hôtel miteuse depuis 4 mois. Seule. Enfin, avec Germaine, son poisson rouge sujet à l'aérophagie. Toute sa vie a explosé, Jean-Boris l'a quittée ! Pire, il l'a mise à la porte! Et à 42 ans, bien sûr, tout est fini.
Mais c'est l'enterrement de Cookie. Betty y retrouve sa tante Gabrielle, une vieille fille qui enterre sa seule amie et colocataire. Esseulées, toutes les deux se retrouvent dans la vieille maison aux parfums d'enfance, près du lac. Betty découvre que sa vieille tante y héberge déjà une jeune gothique, mal dans sa peau, qui répond au nom de Mo'. Petit à petit, entre blessures et chagrins, elles se découvrent et, ensemble, tâchent d'apprivoiser la vie.
Lors d'un déjeuner avec d'anciennes amies, Betty aperçoit Jean-Boris, accompagné de celle qui l'a remplacée le lendemain de son départ. Mélanie. 22 ans. Fraîche et gaie. Betty s'effondre et se cogne la tête. Elle est aidée par un jeune médecin, Roman : un homme gentil, attentionné et particulièrement irritant de perfection aux yeux de Betty.
Betty rompt tout lien avec son ancienne vie et se consacre à ces femmes qui partagent sa nouvelle vie. Elle trouve du travail. Elle s'épanouit. Elle apprend aussi à connaître Mo', à mesurer sa souffrance. Une incomprise qui se cherche encore. Elle découvre aussi Gabrielle, son passé insoupçonné de "dame de compagnie particulière". Ses amours cachées. Avec Cookie surtout. Mais aussi avec tous ces hommes...
Betty va alors apprendre à accepter l'autre et à l'aimer tel qu'il est. La vie reprend sa ronde et Betty danse. Enfin !
Lors de l'anniversaire de Gabrielle, Betty croise à nouveau Jean-Boris et Mélanie. Enceinte. C'est la goutte d'eau. Un choc salutaire. Elle comprend et admet, au plus profond d'elle même, que son histoire d'amour est terminée. La page est tournée. Elle va alors accepter ses sentiments pour Roman. Entourée de ces deux femmes et de cet homme, elle se sent la force et le courage de l'affronter pour de bon, cette vie. La rage au coeur.
La fin du roman : coup de théâtre ! Betty se réveille dans une chambre blanche. Le Dr Roman l'ausculte, tout semble étrange. Elle se sent faible, incapable de bouger. Tout est différent. Puis les images lui reviennent en tête. La chambre d'hôtel. La seringue. Elle l'a fait. Elle s'est tuée. Le Dr Roman lui explique les semaines qu'elle vient de traverser dans un état catatonique après avoir été sauvée de justesse.
Tout n'était donc que songe ? Un songe où s'est mêlée cette nouvelle vie au centre médical. Le Dr Ricart a les traits de Patrice, son patron. Sa voisine de chambre,Vita, est le sosie de Mo', introvertie, sur la défensive mais pleine d'affection. Et Ginette, ah, Ginette... cette bonne vieille Gabrielle, le même visage, le même rire, la même énergie... Elles ont pris soin d'elle durant tout ce temps. Comme si leur vie en dépendait, comme si, dans cet état, elle avait été leur bouée de sauvetage.
Betty va devoir faire le tri entre songes et réalité, mais ce qui est sûr, c'est qu'une amitié sans faille existe déjà entre elles. Et soudain, elles y croient à l'avenir. Ensemble, on est plus fort. Il semblerait que même le Dr Roman soit de cet avis !