Après le vide

Dans cet ouvrage, l'auteur continue d'explorer ce que c'est que de vivre avec une schizophrénie. Après avoir décrit l'expérience d'une bouffée délirante depuis ses prémices jusqu'à une hospitalisation dans Le Jour où je me suis pris pour Stendhal (Eyrolles, 2012), réfléchi sur deux de ses symptômes, les hallucinations verbales et l'ambivalence, dans respectivement L'Enfant de sa télé : Abécédaire d'une schizophrénie (Jacques Fla-ment, 2015) et Pierre ou l'ambivalence : Une passion des contraires (Unicité, 2020), il se donne ici les moyens de s'en sortir. Après le vide : L'expérience d'un esprit réorienté par un corps soudain dansant raconte, en effet, étape par étape, sa découverte de la musique et de la danse, grâce à la pratique du Taiji quan. La description de cet art martial interne d'origine chinoise est donc au cœur de cet ouvrage. Le vide, dont il traite, n'est plus celui de la dépression, mais celui du non agir oriental. Son originalité, par rapport aux nombreux autres sur la question, tient à ce que son auteur ne se pose pas comme un maître délivrant son savoir technique. Cependant vivre avec cette maladie, comme réfléchir sur elle, lui a permis de comprendre combien cette discipline pouvait rejaillir sur son mental. L'auteur balise ce parcours vers un mieux-être pour tenter de lui donner une portée universelle. Telles sont ces étapes vers la découverte d'un corps enfin dansant, elles-mêmes émaillées d'anecdotes sur la pratique d'un art martial poussée parfois jusqu'au délire.