Résumé
« Vous l’avez remarqué, je cite parfois des livres ». « L’ennui des voyages, c’est qu’ils sont longs dans l’intendance et brefs dans les plaisirs ». « Ce qui sauvait les académiciens, c’est, si je puis dire, leur incognito ». « M. Chirac me surprendra toujours. Dans la gaffe, il est plus socialiste que nature ». « Il y avait du Laval en Pompidou. Mais un Laval irréprochable, sans les souillures de l’Occupation, ami de la poésie et des Rothschild ». « Une profession d’avenir, c’est, me semble-t-il, le baccalauréat. On n’a qu’une chance sur quatre de ne pas l’obtenir ». « Tout est faux dans l’enseignement du français. Aux futurs écrivains, aux lecteurs, il faudrait dire le contraire de ce qu’on leur serine ». « Les écrivains sont comme tout le monde, ils aimeraient savoir comment ils se portent. Les morts surtout, qui ne vivent plus dans cette maudite angoisse qu’on n’ose pas leur dire toute la vérité quand on les complimente ». 5 rue des Italiens, recueil des articles de Bernard Frank au Monde entre 1985 et 1989, prouvera qu’il n’a aucun souci à se faire : c’est un grand écrivain qui nous est encore une fois révélé. De l’essai (Géographie universelle, 1953, son premier livre), au roman (L’Illusion comique, 1955), en passant par la chronique, il nous a toujours éblouis par sa personnalité unique et attachante, un esprit qui le place dans la filiation de Diderot et, s’il faut le dire, son génie. En hommage à la triple préface à Gatsby le magnifique, par Bernard Frank, Antoine Blondin et Jean-François Revel, 5, rue des Italiens est préfacé par Jean-Paul Kauffmann, Eric Neuhoff et Claudine Vernier-Palliez.