L'art de l'enquête criminelle

Préface de Jean-Marc Bloch
Avant-propos
Introduction1. Le premier temps : l’enquête-éclair
Le fonctionnement quotidien des services d’enquête américain entre 1960 et 1980
La police scientifique s’affirme
Les traces numériques s’imposent
Les bases de données informatisées sont dorénavant incontournables
Un plus grand potentiel d’élucidation
Cybercriminalité et cybersécurité
L’enquête-éclair prend de vitesse le fin limier
Le criminel impulsif est le premier responsable de l’élucidation
Après l’instauration des systèmes d’appel 911, les enquêtes-éclair deviennent plus fréquentes qu’autrefois.
La scène de crime est bavarde
Quand le facteur temps n’est pas pris en compte, c’est l’échec : autopsie de l’affaire Norbourg
Battre le fer pendant qu’il est chaud
 
2. Comment distinguer les cas résolubles des cas insolubles ?
L’opportunité des poursuites en droit
Dans quels cas faut-il laisser aux enquêteurs un pouvoir discrétionnaire ?
Faire le tri entre les cas déjà résolus, les cas insolubles et les cas résolubles
Les mauvaises décisions: enquêtes hostiles et classements inopportuns.
La priorisation tient compte de la gravité du crime, de sa sérialité et des prédicteurs de l’élucidation
Liste des facteurs rapidement repérables permettant de prédire l’élucidation et le degré de priorité d’un cas
L’identification rapide par l’ADN est dorénavant possible
Que faire? Sept cas de figure
Le sage enquêteur a appris à vivre avec l’insoluble et les classements sans suite
 
3. Les postulats et l’explication dans l’enquête scientifique
Le criminaliste explique par des causes matérielles alors que le criminologue explique par des raisons en situation.
Raisons et passions
Douze postulats pour guider l’investigation
Les échanges de traces
Traces élusives
Les mots après les choses
Les contrevérités et les dissimulations
L’indésirable investigateur
L’explosion numérique
La société des images
Le principe de non-contradiction.
La structure élémentaire du crime
Les répétitions criminelles
Le délinquant flambeur
Le facteur temps

4.  Recueillir l’information: écouter, observer, naviguer, espionnerÉcouter, questionner, dialoguer, convaincre
La nécessaire alliance de l’enquêteur avec la victime, le plaignant et le témoin
Observer la scène, photographier, prélever, perquisitionner, saisir.
La découverte de l’ADN pour disculper et inculper
Naviguer, consulter les bases de données et Big data pour identifier, connecter, anticiper, disculper, localiser.
Les technologies de la fouille numérique : moteurs de recherche, plates-formes, algorithmes.
Espionner, intercepter, infiltrer, moucharder, épier
Les effets pervers du culte du secret

5. L’interrogatoire et la religion de l’aveu
L’efficacité de l’entrevue d’enquête ne laisse pas de place au doute
Les effets pervers des croyances sur l’interrogatoire et la confession
Pourquoi certains détectives tiennent-ils à arracher un aveu à tout prix ?
De l’interrogatoire de Reid à l’entrevue d’enquête de St-Yves
Le déroulement de l’entrevue cognitive
L’aveu comme monnaie d’échange

6.  Science et vérité  : le diagnostic, les hypothèses et l’abduction
L’on n’investigue efficacement que le crime dont on connaît la tactique et les raisons.
Typologie indicative de délits, crimes et de problèmes criminels
À ne pas confondre : croire, conjecturer et savoir.
Devant nos hypothèses, une dose de scepticisme est indiquée.
Cependant, il n’est pas rare que la première hypothèse soit la bonne.
L’hypothèse guide l’investigation en indiquant où l’on devrait chercher.
Les deux sources dans lesquelles l’enquêteur puise ses hypothèses.
La mort de la cycliste: il fallut éliminer cinq hypothèses avant de trouver la bonne
L’avocat du diable et le débat contradictoire
L’enquêteur pense : s’inspirant de ce qu’il sait, il spécule sur ce qu’il ne sait pas. C’est l’abduction.
Comment échapper à la noyade dans l’océan numérique ?
La police scientifique de R. A. Reiss opérait la synthèse entre la criminologie et la criminalistique.
  Les actes d’enquête contre les fraudes en entreprise: écouter les lanceurs d’alerte, embaucher, inventorier, comptabiliser, infiltrer
Mettre en échec la contre-enquête : l’audit-surprise
Pour prévenir les fraudes en entreprise : séparer les fonctions
Négocier et lancer un message dissuasif
Collaboration entre la police et les bureaux d’enquête privée ?

8.  Le regroupement des cas dans les introductions par effraction en série
Analyse de regroupement de cas dans les séries d’introductions par effraction selon le degré de professionnalisme des cambrioleurs.
Les cambrioleurs professionnels et organisés.
Des cambrioleurs expérimentés qui prennent trop de risques.
Des cambrioleurs désorganisés.
L’interdépendance des stratégies d’enquête : la clé de succès des enquêtes sur les séries.
Le lièvre et la tortue : quelle procédure pour savoir rapidement si une introduction par effraction s’inscrit dans une série ?

9.  Agressions sexuelles en série : le regroupement des cas
La sérialité dans les infractions sexuelles.
Des criminels au profil polymorphe.
Des degrés variables d’organisation et de maîtrise selon les délinquants.
Le principe dynamique de la sérialité.
L’évolution des séries, fruit de la décision individuelle.
L’impact de la médiatisation des séries.
Les enquêtes d’infractions sexuelles sérielles et la prévisibilité.
Gérer le prévisible
Confronter l’imprévisible.

10.  L’enquête stratégique : de l’affrontement à la négociation
Enquêter pour dissuader
Prendre de vitesse la contre-enquête déclenchée par le délinquant
L’espionnage  réciproque : les adversaires cherchent à percer le secret de l’autre par des moyens qui se veulent secrets.
De l’importance stratégique de détecter les répétitions et les séries
La stratégie indirecte conseille d’enquêter là où l’autre ne vous attend pas.
Réunir une équipe et concentrer les énergies sur une cible limitée
L’enquête n’est pas seulement offensive, elle est aussi préventive.
L’enquêteur est exposé à se laisser emporter par l’ascension aux extrêmes.
Une paix négociée
Conclusion : les choix stratégiques de l’enquêteur

11.  L’enquête contribue-t-elle à la réduction des taux de criminalité?
Une improbable efficacité sur la masse des délits contre les biens.
De bien meilleures chances d’élucidation des crimes violents graves
Un effet de la certitude de la peine : plus les taux de solution d’un type de crime sont élevés, moins ce crime est fréquent (Québec 1962 – 2017)
Statistique Canada enregistre une décroissance de la criminalité à partir de 1990 jusqu’à 2016. Les enquêtes y furent-elles pour quelque chose ?
L’enquête mondiale sur les homicides établit que ces crimes très graves se font rares quand les conditions de l’élucidation sont réunies.
Les enquêtes donnent des dents à la prévention
Des enquêtes réussies interrompent des séries criminelles.
Un régime d’enquêtes dissuasives au sein d’une entreprise y maintiendra les vols et les fraudes à des niveaux fort bas.
Comparée à d’autres mesures visant à assurer la sécurité, la contribution de l’enquête ne saurait être exagérée.
Un élargissement de la mission dévolue aux services d’enquête
Conclusion. Quelle place pour l’enquête ?
   
12. Socrate et l’avocat, un dialogue sur le droit de l’enquête