Théorie du protectionnisme et de l'échange international
Mihaïl Manoilesco - Collection Sciences sociales
394 pages, parution le 29/05/2023
Résumé
Théorie du protectionnisme et de l'échange international / par Mihaïl Manoïlesco,...
Date de l'édition originale : 1929
Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Date de l'édition originale : 1929
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L'auteur - Mihaïl Manoilesco
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Sommaire
TABLE DES MATIERES
| INTRODUCTION | 1 |
PREMIERE PARTIE Les faits
| I. - LA THEORIE ET LA PRATIQUE DE LA PROTECTION. L'inexistence d'une théorie générale de la protection. L'opinion des auteurs à ce sujet. Les inconvénients pratiques de l'inexistence d'une théorie. On ne sait pas quand, comment et à quelles branches d'industries on doit appliquer la protection. Empirisme et abus des intérêts particuliers. Nécessité d'une théorie générale et scientifique de la protection | 13 |
| II. - LA NOTION DE PRODUCTIVITE ET DE PROFIT NATIONAL.Définition de la production nette, en déduisant de la production brute la valeur des matières premières, du combustible, de l'usure des outils, des matériaux étrangers divers, de l'usure et de l'amortissement des fabriques. Définition du gain national. Son opposition avec le gain individuel. Le gain national, notion profonde et significative: le gain individuel, notion superficielle. Définition de la productivité: la production nette rapportée à l'homme. La productivité exprime l'intensité de la production et le niveau du revenu social. La productivité du capital. Le coefficient de qualité d'une branche de production. L'arbre de la productivité. La classification scientifique des branches de la production nationale | 24 |
| III. - ETUDES SUR LA PRODUCTIVITE. |
| La productivité de l'industrie et celle de l'agriculture. |
| La faible productivité de l'agriculture et la grande productivité de l'industrie. L'exemple de la Russie, de la Roumanie et des Etats-Unis. Le contraste entre l'industrie et l'agriculture plus grand dans les pays arriérés. La tendance spanstorique vers le nivellement des productivités | 55 |
| L'évolution de la productivité dans les industries. |
| La mécanisation progressive. L'augmentation des moyens nécessaires à la production est plus rapide que l'augmentation de la production. L'évolution de la plus-value dans l'industrie | 67 |
| La productivité des mines | 75 |
SECONDE PARTIE La théorie
| I. - INTRODUCTION A LA PARTIE THEORIQUE. Le problème de l'échange et le protectionnisme considérés dans notre théorie du seul point de vue des bénéfices économiques, directs et actuels d'une nation. Exclusion des points de vue sociaux, éducatifs ou autres | 81 |
| Un pays, une unité. |
| Chaque pays envisagé dans son ensemble, sans considération pour les répercussions purement intérieures des différents régimes économiques | 85 |
| Les valeurs et les prix. |
| Nous considérons le cas d'un pays coéchangeant avec tout le reste du monde. Comme première approximation nous supposons les prix invariables et les prix exprimant les valeurs. Simplification méthodologique. Les industries considérées comme des instruments à créer de la puissance d'achat | 87 |
| L'échange individuel et l'échange international. |
| Le problème de l'échange pour une nation est tout différent du problème de l'échange pour un individu. La superficialité des comparaisons classiques. "Comment l'on achète" n'est pas essentiel. C'est plus essentiel "comment on produit de la puissance d'achat". Chez une nation, le problème de l'échange n'est jamais un problème purement commercial; c'est toujours un problème de production. La distinction de Mill entre l'avantage commercial et l'avantage industriel dans le phénomène: production-échange. Notre but, c'est de faire la synthèse des deux avantages | 91 |
| II. - LA THEORIE DU COMMERCE INTERNATIONAL (Première révision).Le principe de l'avantage absolu (Smith) et de l'avantage comparatif (Ricardo) dans l'échange international. Smith et Ricardo posent leurs démonstrations sur le terrain purement économique; c'est sur le même terrain que les protectionnistes auraient dû se poser. L'exemple célèbre de Ricardo: l'échange du vin portugais contre le drap anglais. Les inconséquences de Ricardo concernant l'uniformité du travail. Le caractère invraisemblable de son exemple. Ricardo introduit dans son exemple des hypothèses particulières qui interdisent à ses conclusions le caractère de généralité. L'analyse et la critique détaillées de l'exemple de Ricardo. Trois hypothèses possibles dans le cadre de cet exemple. La conclusion de l'analyse: la théorie ricardienne de l'avantage comparatif est fausse. Elle est vraie seulement dans certains cas particuliers. Un pays ne doit pas concentrer sa production dans les marchandises où il a le plus grand avantage par rapport à l'étranger, mais dans les marchandises qui présentent la plus grande productivité | 100 |
| III. - LA THEORIE DU COMMERCE INTERNATIONAL (Seconde révision et reconstruction). Comment un pays se procure une marchandise. Analyse et comparaison entre la voie industrielle (production directe dans le pays) et la voie commerciale (importation). La théorie ricardienne recommande la voie commerciale toutes les fois qu'un pays a l'avantage comparatif sur l'étranger. C'est une erreur qui provient d'un principe faux, d'après lequel l'échange se fait "travail égal contre travail égal". La supériorité et l'infériorité comparatives d'une marchandise ne sont pas concluantes. Il n'y a de concluant que le degré de productivité qu'elle comporte | 130 |
| Schéma théorique. |
| L'échange entre un pays agricole et un pays industriel. Les données théoriques du problème. L'échange se fait d'après la quantité du travail et de la productivité. Pour un pays la supériorité absolue (intrinsèque) de l'industrie sur l'agriculture, est plus décisive que la supériorité relative de son agriculture sur l'étranger. Les pays agricoles sont en désavantage en exportant leurs produits agricoles (comportant une petite productivité) pour importer des articles industriels (comportant une productivité beaucoup plus grande que la productivité agricole). La loi du progrès parallèle de l'industrie et de l'agriculture dans un même pays. Une industrie inférieure à l'étranger est généralement plus profitable qu'une agriculture supérieure à l'étranger. La théorie de Mill. Pourquoi elle est fausse. L'effort national doit être "mesuré" en quantité de travail mais pas en "quantité de toile". La synthèse de l'intérêt national: l'opération de change et l'opération de production | 142 |
| IV. - LA THEORIE DE LA PROTECTION. Le problème de la création d'une nouvelle marchandise. L'importance décisive de la place qu'elle prend sur l'échelle de la productivité. Comparaison avec la productivité de la marchandise qu'il faudrait exporter pour acheter cette nouvelle marchandise de l'étranger. Classification de la production nationale selon l'école classique (ordre de l'avantage relatif) et selon notre conception (ordre de l'avantage intrinsèque). L'importance de la productivité moyenne du pays. Le rôle de la protection douanière: compenser l'infériorité relative pour assurer l'existence des industries représentant une supériorité absolue (intrinsèque). Les industries protégées peuvent représenter un avantage économique direct et actuel pour la nation. Il vaut mieux produire plus cher les choses chères que de produire meilleur marché des choses bon marché. La révision de notre théorie de la protection, dans l'hypothèse de la variabilité des prix. L'évolution des prix tend à produire le nivellement des productivités. Le rôle du protectionnisme pourra se modifier; il ne cessera jamais | 176 |
TROISIEME PARTIE Réalités et conclusions
| I. - LES CONSEQUENCES DE LA THEORIE DE LA PROTECTION. |
| Gains et pertes nationaux par les variations de la productivité. |
| Le niveau moyen de la productivité d'un pays s'élève par la multiplication des industries productives, que seule la protection permet. Le libre échange n'est pas un régime optimum pour l'ensemble de deux pays coéchangeants. L'industrialisation des pays agricoles par la protection n'entraîne pas nécessairement une perte pour l'ensemble des pays du globe: agricoles et industriels | 211 |
| Exportations, importations et balance commerciale vues à travers l'idée de productivité. |
| Si un pays exporte des marchandises à grande productivité et importe des marchandises à petite productivité il est en avantage; dans le cas contraire il est en désavantage. La prédominance des exportations sur les importations n'est pas seule concluante. Il faut considérer aussi la qualité des exportations et des importations, caractérisée par les productivités qu'elles comportent | 223 |
| L'étendue naturelle de la protection. La consommation intérieure. |
| La protection visant la consommation intérieure et la protection visant au delà de cette limite. Possibilité d'exportation des industries protégées. Le dumping est un phénomène normal et inévitable La limite naturelle de la protection c'est le marché intérieur | 236 |
| La limite naturelle de la protection: le territoire national. |
| La protection peut constituer un avantage pour toute unité politique, si petite qu'elle soit. On ne peut créer de grandes unités économiques sur un complexe d'unités politiques divers | 244 |
| II. - LES TENDANCES ECONOMIQUES DU MONDE. Les forces absorbées par le commerce sont excessives. La production mondiale augmente plus vite que la population. Le commerce international augmente moins vite que la production. La proportion des articles industriels dans la consommation des peuples et leur rôle dans la richesse nationale augmentent continuellement. Le prix des articles primaires tend à hausser par rapport aux produits fabriqués. Les pays industriels sont les plus grands importateurs d'articles industriels. La productivité des articles industriels tend à se rapprocher de la productivité des articles agricoles. La production industrielle subit une décentralisation géograpspanque | 252 |
| III. - LES REALITES ECONOMIQUES ET LA POLITIQUE DE GENEVE. La politique de Genève, c'est le libre-échange universel. Le progrès économique, c'est l'augmentation de la capacité d'achat de l'humanité. C'est le protectionnisme qui augmentant la productivité des nations, augmente en même temps leur capacité d'achat. Les pays arriérés qui ne produisent pas eux-mêmes les articles industriels ne peuvent pas les importer n'ayant pas d'autres produits pour les payer. Vers un meilleur équilibre mondial entre la production et la consommation. L'autarcspane et la protection généralisée sont des tendances contraires à notre système qui recommande la concentration des efforts vers certaines branches de la production. L'harmonie naturelle et l'automatisme des intérêts n'existent pas. Il n'y a que l'industrialisation des pays arriérés qui peut augmenter leur capacité d'achat. Ce procès normal n'entraîne pas des crises. Comment assurer la vraie solidarité des nations. On ne peut prétendre à aucun pays de se sacrifier pour le bien de l'humanité. La démocratie et la liberté économique des nations, c'est le protectionnisme. On ne peut pas créer des unités économiques en dehors des unités politiques. Le protectionnisme est la défense des faibles | 286 |
| IV. - REVISIONS. |
| Les physiocrates. |
| La notion de produit net, de leur temps et de nos jours. L'homme produit plus que ce qu'il consomme. Le travail n'est pas une chose uniforme. Le mérite des physiocrates | 323 |
| Adam Smith. |
| La spanérarcspane des activités économiques. Les erreurs de Smith. La valeur-coût de production. L'uniformité du travail. L'effort individuel et l'effort social. Bilan national et bilan commercial. L'augmentation de la richesse des nations | 327 |
| List. |
| Son oeuvre a-t-elle une valeur théorique durable? Rien de commun avec le protectionnisme moderne. List reconnaît le libre-échange. La protection présentée comme une exception tolérable pour certains peuples, pour certaines époques et dans un certain degré. Empirisme et timidité. L'exclusion de l'agriculture. Inexistence d'une théorie générale de la protection. Le manque d'influence de List. Ses mérites et sa gloire | 339 |
| APPENDICE Ier. - Une recommandation pour l'unification internationale des statistiques du commerce extérieur | 359 |
| APPENDICE II. - Sur le rendement non proportionnel | 365 |
| APPENDICE III. - Sur l'augmentation de la capacité d'achat des nations par le protectionnisme | 367 |
| APPENDICE Ier. - Une recommandation pour l'unification internationale des statistiques du commerce extérieur | 359 |
| APPENDICE II. - Sur le rendement non proportionnel | 365 |
| APPENDICE III. - Sur l'augmentation de la capacité d'achat des nations par le protectionnisme | 367 |
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Caractéristiques techniques
| PAPIER | |
| Éditeur(s) | Hachette |
| Auteur(s) | Mihaïl Manoilesco |
| Collection | Sciences sociales |
| Parution | 29/05/2023 |
| Nb. de pages | 394 |
| Format | 15.6 x 23.4 |
| Couverture | Broché |
| Poids | 549g |
| EAN13 | 9782329938387 |
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