Les européens et leur épargne

L'épargne des ménages occupe, presque partout, une place centrale dans l'épargne nationale. Pourtant, dans la connaissance des comportements financiers des particuliers (épargne, mais aussi endettement, acquisition de logements, choix des placements), subsistent souvent encore d'importantes zones d'ombre. Ces lacunes statistiques interdisent, encore aujourd'hui, l'analyse en profondeur de pratiques complexes. L'auteur propose un cadre complet qui permet de développer cette analyse, même si, pour le moment, celui-ci ne peut guère être intégralement rempli. Grâce à cet instrument d'observation, commence à apparaître une géographie assez précise de l'épargne dans l'Union européenne : les Européens sont, en moyenne, nettement moins riches que les Américains ; mais, entre pays européens, des écarts importants existent ; d'un pays à l'autre, les disparités de patrimoine (actifs et passifs) sont plus fortes que celles qui caractérisent les revenus ; leur explication relève de nombreux facteurs (économiques, mais aussi psychologiques, institutionnels et fiscaux). En dépit de la diversité des situations, certaines tendances assez générales se font jour depuis plusieurs années : sans encore parler de convergences, on peut déjà faire état de rapprochements certains.

Sommaire

• Un domaine encore en friche.
  
• Un cadre d'analyse à renouveler et à enrichir.
  
• La zone euro vit-elle au-dessus de ses moyens ?.
  
• Un nouvel instrument d'observation : le tableau de financement des ménages.
  
• Un nouvel angle d'analyse : l'accumulation patrimoniale.
  
• Evolution de la composition des patrimoines globaux.
  
• Evolution de la composition des patrimoines financiers