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La vie à crédit
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Librairie Eyrolles - Paris 5e
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La vie à crédit

La vie à crédit

La consommation des classes populaires à paris (1880-1920)

Anaïs Albert - Collection Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles

388 pages, parution le 02/09/2021

Résumé

Dans le Paris de la Belle Époque, de plus en plus d'ouvriers, d'employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent de meubles, notamment de la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette mutation de la culture matérielle est rendue possible par l'augmentation des revenus des classes populaires et par la mise en place de médiations nouvelles : le crédit d'abord – qui donne accès financièrement à la consommation –, la publicité ensuite – qui donne envie d'acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, bien qu'oublié aujourd'hui, en est l'exemple type : il bâtit un empire commercial à la fin du XIXe siècle, véritable pionnier dans ces deux secteurs, développant à la fois la vente à l'abonnement et l'affichage sur les murs de Paris. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès et baptisés « Palais de la nouveauté », deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. Ces objets, les manières de se les procurer et de s'en servir témoignent d'une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille – ou à la « ruse » dirait Michel de Certeau. Ces pratiques vont de la fréquentation du Mont-de-Piété à l'achat d'objets d'occasion chez les brocanteurs, en allant jusqu'au vol parfois. Le risque de la saisie des biens et de l'expulsion du logement est bien réel : les objets dans les classes populaires sont souvent des « consommations transitoires », pris entre le crédit à l'achat et le prêt sur gage, dont la possession est fragile. La modernité commerciale coexiste donc à la Belle Époque avec des pratiques de circulations, d'usages et d'acquisitions alternatives, celles des objets d'occasion, usés, réparés, récupérés ou marchandés. Ces deux rapports à la culture matérielle et marchande subsistent côte à côte, et les membres des classes populaires peuvent passer rapidement de l'un à l'autre en cas de difficultés, comme le prouve la résurgence d'un rapport plus traditionnel aux choses dans la période de grande difficulté qu'est la Première Guerre mondiale. Touchant à l'histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.

L'auteur - Anaïs Albert

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Caractéristiques techniques

  PAPIER NUMERIQUE
Éditeur(s) Editions de la Sorbonne
Auteur(s) Anaïs Albert
Collection Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles
Parution 02/09/2021 02/09/2024
Nb. de pages 388 -
Format 16 x 23.8 -
Couverture Broché -
Poids 628g -
Intérieur Noir et Blanc -
Contenu - ePub + PDF + Mobi/Kindle
EAN13 9791035106492 9791035109455
ISBN13 979-10-351-0649-2 -

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