Exclusion et liens financiers

Si plus d'un milliard d'êtres humains survivent aujourd'hui avec moins d'un dollar par jour alors que les organisations internationales se donnent pour objectif de donner accès au crédit à cent millions de personnes pauvres avant le milieu de la décennie, si un pays comme la France compte encore plus de deux millions de chômeurs et plus de cinq millions de personnes en situation de forte précarité économique alors que la finance de proximité permet de créer tout juste 10 000 emplois par an, on mesure tant le chemin à parcourir et les moyens à mobiliser pour accroître le poids de l'intervention de la microfinance dans la lutte contre les exclusions que ses potentialités. Force est donc de faire preuve de modestie en situation d'intérêt médiatique fort, de s'interroger sur son impact réel et sur ses coûts, d'encourager les initiatives de terrain mais aussi d'analyser les multiples expériences en cours pour en tirer les enseignements positifs et négatifs-, de faire preuve de pragmatisme en reconnaissant que la microfinance peut être activée et comprise tant comme un secteur de la finance (un « marché » parmi d'autres) que comme un levier d'actions solidaires. Tel est l'objectif de ce troisième rapport annuel.

L'ouvrage s'adresse aux acteurs de terrain de la lutte contre l'exclusion (associations, collectivités locales, décideurs publics, etc.), mais aussi aux chercheurs et à l'ensemble de la communauté financière par les questions de responsabilité sociale de la finance qu'il pose et par les initiatives qu'il analyse.

Le Programme de recherche et formation : Finance et Exclusion est soutenu par la Caisse des Dépôts et Consignations, la Mission Recherche de La Poste et la Fondation Caisse d'Epargne - Ensemble Prévenir l'Exclusion - sous l'égide de la Fondation de France.

Sommaire

• Introduction générale
• Chômage, petite économie de création d'activité
• Finances solidaires
• Microfinance et développement
• Développement local et solidarités
• Conclusion générale
• Index