Environnement n°7 - Décembre 1999

L'un d'eux :"Dépollution des effluents par des échangeurs d'ions naturels" se situe bien dans le cadre d'une société savante que fut la SIM au XIXème siècle dès sa création et qu'elle reste au moment de rentrer dans le XXIème siècle. Il s'agit d'une étude scientifique originale, de caractère appliqué, car ouvrant de nouvelles perspectives à l'industrie. Mais la nouveauté, c'est qu'elle s'adresse à d'autres industries qu'extractives. Ses auteurs proviennent cependant presque tous d'un laboratoire qui a toujours été associé à l'industrie minérale. Nous avons plusieurs fois attiré l'attention sur cette ouverture que représentait l'environnement pour nos spécialistes : géologues, minéralurgistes,... qui voient ainsi de nouvelles applications à leurs connaissances, à leur "culture" qui est plus adaptée que d'autres à ce nouveau monde : l'environnement.

Les autres articles correspondent soit à des conférences, soit à des compte-rendus de manifestations organisées par la SIM. Il ne s'agit plus d'exposés strictement scientifiques et techniques, mais prenant en considération des problèmes juridiques, législatifs, socio-psychologiques, des échanges de vue entre administration, industries, médias, ONG. En un mot, traitant de problèmes de société.

Notre époque est marquée par beaucoup de paradoxes. L'un d'eux et non des moindres est le contraste entre l'extrême spécialisation de la recherche scientifique et technique et la diffusion de plus en plus étendue de ses résultats, de ses conséquences, jointe à la prise en compte des avis de catégories socio-professionnelles de plus en plus nombreuses. Ces deux aspects ne sont pas antinomiques. Ils représentent un progrès dans la mesure où les communications ne sont pas biaisées. C'est à quoi s'attache la Société de l'Industrie Minérale en montrant ainsi qu'elle rentre bien dans le XXIème siècle.