Résumé
Originaire de Stavelot, après des études à l'ESA Saint-Luc Liège il y a pas
mal d'années déjà, puis à l'ERG à Bruxelles, Damien Caumiant a pas
mal roulé sa bosse jusqu'aux abords de la quarantaine, fait des piges, travaillé
pour plusieurs journaux, essentiellement en Belgique francophone.
Assez peu exposé et assez peu publié en dehors de cela.
Il a, depuis une dizaine d'années, fait autant de voyages qu'il pouvait; il
continue, et est d'ailleurs difficilement joignable pour l'instant; il se réinstalle
ces temps-ci en Belgique, après des séjours prolongés en Corse.
Les images proposées ici sont chaque fois une grosse poignée, choisie
dans une petite poignée de voyages, quelques-uns de ceux qu'il a effectués
ces dernières années. Sélection non définitive, non exhaustive et peu
organisée, elle entend jeter des bases, déceler quelques fils conducteurs
et donner le ton d'une approche: attentive au paysage et à la découverte,
patiente, carrée et argentique, non timorée dans le cas frontal du portrait,
poétique ou contemplative quand il s'agit de paysage, veillant toujours au
détail significatif et méfiante à l'égard du pittoresque. Un certain classicisme.
Peu de tapage. Beaucoup de sensibilité.
Ces derniers temps, différents projets plus ou moins précis se sont développés
(Marche en marge, Black Sea Loop, La descente...), virées en roue
libre, en quête de bouts, de seuils, de bords. Avec ce travail envisagé en
diagonale, le cadre et les contraintes géographiques s'effacent pour s'ouvrir
sur une démarche plus personnelle, une quête intime, une méditation
dans les replis du monde pour, quelquefois, entrer en résonance avec lui.
La pratique de Damien Caumiant s'articule autour de l'idée du déplacement,
de l'exploration du territoire et de l'espace; elle est avant tout
liée au sens d'un profond dépaysement et d'un questionnement itinérant,
plus ou moins rêveur, dans la lignée des photographes (Philippe Herbet
en tête)