Histoire vivante des couleurs
5000 ans de peinture racontée par les pigments
Résumé
L'histoire des couleurs fait de la peinture un roman, pour peu que l'on ne sacrifie pas comme à l'accoutumé leur origine et leur poids. On a oublié le coût exorbitant que le lapis-lazuli représentait au Moyen Âge pour un commanditaire, abbé ou prince. N'est-il pas opportun de connaître la liste des pigments dont disposaient Titien, Rubens, Van Dick, Vermeer, Monet ou Kandinsky avant de théoriser sur leur chromatisme ? Ou encore l'incidence de l'apparition à partir de la fin du XVIe siècle de plusieurs nouveaux pigments, jaune, ocre, brun et argent, plus transparents et plus chauds que la terre de Sienne, avant de définir le sfumato d'un Corrège et le ténébrisme d'un Caravage et d'un Rembrandt ?
Tout le caravagisme européen tiendrait ainsi à une proportion plus ou moins supérieure de manganèse à l'intérieur de l'oxyde de fer dans la célèbre terre d'ombre ? Non, certes pas. Mais elle y contribue et beaucoup plus que l'on a l'habitude de le dire ou de l'écrire. Est-ce que la peinture de "plein air" des impressionnistes aurait existé sans l'apparition des tubes de peinture, au milieu du XIXe siècle ? Van Gogh sans les pigments chimiques d'un maniement plus aisé, que l'on pouvait appliquer tels quels, à l'état pur, dans la fulgurance du geste ?
Philip Ball revisite l'histoire de l'art non pas en iconoclaste mais en homme de science qu'il est, chimiste, spécialiste de la peinture comme "substance". Une histoire de l'art terriblement matérialiste défile ainsi sous nos yeux, de l'Égypte ancienne au célèbre bleu de Klein, au gré de la découverte des pigments anciens et de l'accès aux couleurs industrielles de synthèse. Elle se clôt sur une méditation au sujet du vieillissement des matériaux et la relative exactitude des couleurs que nous voyons sur les tableaux des maîtres comparativement à ce qu'ils y ont mis. Loin de contester son inépuisable invention, elle nous aide à porter un regard neuf et tonique sur la peinture.
L'avis du libraire Eyrolles
De l'Égypte ancienne au célèbre bleu de Klein, de la découverte des pigments anciens aux couleurs industrielles de synthèse, Philip Ball nous offre dans son ouvrage un autre regard sur l'histoire de la peinture à travers celle des couleurs.
L'auteur - Philip Ball
Écrivain scientifique et collaborateur régulier de la célèbre revue Nature, de New Scientist et chroniqueur scientifique de plusieurs quotidiens britanniques, Philip Ball est chimiste de formation. Il a été le commissaire d'une exposition consacrée à "La Science et l'Art" au Victoria and Albert Museum à Londres. Parmi ses ouvrages, Designing The Molecular World (prix de l'association of American Publischers Award) ; The Self-made Tapestry et H2O : a Biography of Water.
Autres livres de Philip Ball
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Hazan |
Auteur(s) | Philip Ball |
Parution | 02/06/2005 |
Nb. de pages | 360 |
Format | 17 x 24 |
Couverture | Broché |
Poids | 733g |
Intérieur | Quadri |
EAN13 | 9782850259814 |
ISBN13 | 978-2-85025-981-4 |
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