Takeshi Shikama
Biographie de Takeshi Shikama
Takeshi Shikama né à Tokyo en 1948, se tourne vers la photographie en 2002. La forêt et la Nature sont à ce moment les sujets de sa recherche photographique. Dans la forêt il s’y perd avec une chambre photographique pour tenter de capter son essence, il y déploie sa maitrise technique du langage visuel et dans sa quête de fixer le temps il tente de rendre visible les secrets invisibles du monde végétal.
Il favorise la chambre optique pour enregistrer le plus de détails possibles d’une feuille, d’un sous-bois ou d’une vallée. Son temps de pose est long, comme s’il accordait sa respiration à celle du vent, des éléments. On devine le bruissement des feuilles, le frémissement de l’eau. Ses compositions sont comme des « Haïkus visuels ». Chaque photographie est construite comme un court poème, une phrase, qui restitue l’émotion de l’artiste face à un lieu, un arbre, une fleur.
Sa première série de photographie a été publiée en 2007 sous le titre Mori no Hida (Respirations Silencieuses des Forêts). En 2008, il crée une nouvelle série, Utsori (Évanescence), qui regroupe quatre thèmes : Forest (Foret), Field (Champ), Lotus, et Garden (Jardin). En 2009, il ajoute un cinquième : Landscape (Paysage).
En 2011, Takeshi Shikama part aux États-Unis. En autodidacte, sans être conscient d’emboîter les pas de Carleton Watkins ou Ansel Adams, il immortalise la majesté du parc de Yosemite en y apportant son regard, sa technique. Sur la côte Nord-Ouest Pacifique, il documente aussi bien l’abondance végétale que les stigmates de la déforestation. A New York, il s’intéresse aux arbres de Central Park qui se détachent devant les gratte-ciels de Manhattan et cohabitent avec les statues et les monuments. Une nouvelle série naïve : Urban Forests (Forêts urbaines) qu’il poursuit à Paris, aux Jardins du Luxembourg, puis à Milan, au Parc Sempione, et à Rome.
Takeshi Shikama accorde autant d’importance aux détails de la prise de vue qu’à l’objet photographique : l’épreuve. Il réalise ses tirages, en utilisant la technique du platine/palladium. Il applique lui-même l’émulsion, à la main, sur chaque feuille. Il dose le temps d’exposition, révèle l’image, la fixe, et sèche le tirage. Ce long processus minutieux requiert un niveau d’attention qui reflète la patience de l’artiste et l’intimité qu’il éprouve pour son travail.
Les œuvres de Takeshi Shikama sont présentes dans les collections permanentes de la Bibliothèque Nationale de France (Paris, France), le Museum for Photographic Arts San Diego (Californie, États-Unis), le Museet for Fotokunst Brandts (Odense, Danmark), le Museum of Fine Arts, Houston (Texas, États-Unis), le Davison Art Center, Wesleyan University (Connecticut, États-Unis), le Portland Art Museum (Oregon, États-Unis), et le San Francisco Museum of Modern Art (Californie, États-Unis), ainsi que dans nombreuses collections privées.
Livres de Takeshi Shikama